Esmée

Il y a des voix qui ne se contentent pas de chanter : elles réparent. Esmée fait partie de ces artistes dont la musique
transforme la fragilité en force. Son histoire n’est pas un simple parcours de scène : c’est la preuve vivante que la voix
peut devenir un refuge, un outil d’affirmation, puis une main tendue à celles et ceux qui se reconnaissent dans ses textes.

Un parcours personnel bouleversant

Diagnostiquée très jeune du syndrome de Gilles de la Tourette, Esmée a grandi avec ce que la société appelle « la différence ».
L’enfance et l’adolescence ont parfois pris la forme de murs : jugements, malentendus, harcèlement. Dans ces périodes,
la voix a été plus qu’un loisir : un exutoire, une fenêtre entrouverte vers la lumière.

À sept ans, elle découvre le chant comme d’autres trouvent une île au milieu de la tempête. Quand j’accompagne des jeunes
chanteurs, je compare souvent la voix à un muscle émotionnel : plus on l’entraîne avec justesse, plus il tient
le cap. Chez Esmée, l’entraînement s’est doublé d’un besoin vital : se dire, se libérer, et surtout continuer.

Ce vécu infuse ses chansons : on y entend la pudeur, la colère apprivoisée, la douceur qui tient tête. Paradoxalement, c’est
souvent au moment où l’on assume sa faille que la justesse artistique apparaît. Esmée le montre : la faille devient voie… et voix.

L’envol : The Voice et la révélation publique

La participation à The Voice (saison 12) a servi de tremplin. Choisir d’interpréter « Ne me jugez pas » de
Camille Lellouche n’était pas un hasard : c’était un manifeste. Dans le cadre très exposé d’une émission grand public, Esmée
s’est tenue debout avec une chanson qui dit : écoutez avant de regarder, comprenez avant de juger.

Les téléspectateurs ont découvert une interprète qui n’essaie pas de plaire à tout prix : elle raconte. Même si l’aventure
s’est arrêtée au stade des battles, la révélation a eu lieu : une identité, une couleur, un rapport au texte déjà très mature.

Émergence artistique et premiers singles

Après l’émission, Esmée trace sa route avec des titres qui installent sa signature. « Echo » a posé les fondations :
une pop française intime, nourrie d’aveux et de mélodies mémorables. Puis vient « Memento », écrit avec Hoshi :
un morceau qui parle de mémoire affective, de cicatrices qui deviennent cartes, et d’un présent qui choisit l’espoir.

« Memento » a rencontré un public large, porté par des millions d’écoutes et de vues. Surtout, la chanson a circulé parce
qu’elle soigne : beaucoup s’y sont reconnus. C’est la force des titres qui touchent juste : ils sortent de l’autobiographie
pour devenir miroir.

On retrouve ensuite des pièces qui élargissent le prisme : « Mamie » (tendresse et transmission), « Soif d’amour »
(le désir d’être accueilli tel que l’on est), « La vie change » (l’impermanence, mais choisie). À chaque nouvelle sortie,
la cohérence se précise : Esmée travaille la vérité nue.

« Monstre » : une libération assumée

« Monstre » est un tournant. Le mot, si lourd d’étiquettes, devient une arme poétique. Là où d’autres
se cacheraient, Esmée se tient au centre de la chanson et retourne le stigmate : ce que l’on m’a dit que j’étais, je le reprends,
je le transforme, j’en fais un étendard. Vocalement, on entend la retenue qui se fissure et le timbre qui s’embrase au refrain :
c’est le moment où la vulnérabilité bascule en puissance.

Cette pièce fonctionne parce qu’elle ne prêche pas : elle témoigne. On y décèle le parcours de l’enfant, l’adolescente, la jeune
femme ; mais surtout l’artiste qui a compris que la catharsis est un pont vers les autres. Beaucoup d’auditeurs y ont trouvé
des mots pour leurs propres combats. Rien n’est plus moderne que cela : une pop de proximité, émotionnelle, qui autorise chacun
à déposer la carapace.

Discographie & style

Un premier album qui dit l’horizon

Avec Vers les jours heureux, Esmée confirme l’axe de sa trajectoire : avancer sans nier les ombres.
L’album tisse des thèmes récurrents — acceptation, résilience, héritage — sur une trame pop qui privilégie la clarté mélodique
et l’intelligibilité du texte. L’intime y a la priorité : arrangements sobres, espace laissé à la voix, diction au cordeau.

Singles notables

• Echo — point de départ, carte d’identité esthétique ;
• Memento — écrit avec Hoshi, confessional et fédérateur ;
• Monstre — manifeste de libération ;
• Mamie — douceur filiale et mémoire ;
• Soif d’amour — quête d’accueil et de reconnaissance ;
• La vie change — accepter l’impermanence et choisir sa route.

Couleurs musicales

On est au cœur d’une pop française intime : guitares feutrées, pianos clairs, touches électroniques
qui soutiennent sans masquer. La voix reste la boussole. Le grain n’est pas lisse : il laisse passer l’air, la vie,
parfois le tremblement — et c’est précisément là que naît l’émotion.

Côté collaborations, l’entourage artistique apporte de la profondeur et de l’exigence : auteurs-compositeurs confirmés,
réalisations soignées, goût du mot juste. Le résultat : des chansons qui tiennent en studio, sur scène, et dans la durée.

Les atouts différenciateurs d’Esmée

Une sincérité vocale qui guide l’écriture

La force d’Esmée n’est pas seulement technique. Elle tient à sa franchise émotionnelle. Chaque note semble
répondre à une nécessité intérieure ; c’est cette nécessité qui capte l’écoute. Dans la production actuelle, où l’esthétique
peut parfois primer sur le sens, son projet rappelle qu’une chanson reste d’abord une histoire.

Un message universel

Ses titres ne parlent pas uniquement de sa singularité : ils parlent à chacun. Harcèlement, jugement, quête d’amour, mémoire
familiale — autant de thèmes communs, traités sans victimisation, avec un regard qui dit : on peut traverser.

Une exigence artistique constante

Écriture, interprétation, arrangements : l’exigence se perçoit. C’est ce qui permet aux chansons de dépasser le moment et
d’entrer dans une playlist de vie. On ne garde que ce qui nous accompagne ; Esmée vise précisément cet endroit.

Conseils d’écoute guidée (par un coach vocal)

Pour celles et ceux qui débutent, voici une manière simple d’entrer dans l’univers d’Esmée en entraînant votre oreille :

1. Commencez par le texte : lisez les paroles à voix haute, doucement, comme un poème. Repérez les mots clés (jugement, mémoire, acceptation).
2. Repérez la dynamique : couplets feutrés, refrains plus ouverts ; notez comment la voix s’élargit sur le message central.
3. Écoutez le timbre : percevez le grain, les attaques, l’air dans la voix. La sincérité s’entend dans les micro-variations.
4. Chantez une ligne : choisissez une phrase et chantez-la en nuance (pianissimo → mezzo forte), puis en variant le souffle. La voix est un muscle : elle répond à la régularité.
5. Reliez à vous : quelle histoire la chanson attrape chez vous ? Notez deux phrases dans un carnet. Chanter, c’est aussi écrire sa trajectoire.

L’histoire d’Esmée rappelle une évidence que l’on oublie trop vite : chanter n’est pas qu’une performance, c’est une
position intérieure. De l’enfance cabossée à « Monstre », son parcours trace une ligne claire :
transformer le regard des autres en regard sur soi, et de ce regard faire naître des chansons qui accompagnent.

Si vous découvrez son travail, commencez par « Memento » et « Monstre ». Laissez le texte parler, et la voix
faire son œuvre. Vous verrez : on en ressort un peu plus aligné.

Aller plus loin avec le Dalida Institute

Vous avez 18 ans, la musique vous appelle, mais vous n’avez pas encore osé franchir le pas ? Au Dalida Institute,
à Aix-en-Provence, nous accueillons des profils comme le vôtre : passionnés, curieux, en quête d’un cadre bienveillant et
exigeant. Nous proposons :

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Notre philosophie est simple : la technique au service de l’humain. Si l’univers d’Esmée vous touche, c’est que la
sincérité vous parle. L’étape suivante consiste à donner un cadre à votre voix pour qu’elle vous porte loin, durablement.
Nous sommes là pour vous accompagner.

Envie d’en parler ? Contactez l’équipe du Dalida Institute : nous évaluerons ensemble votre niveau, vos objectifs et un parcours adapté.